Photo de la maquette lumineuse au 1.50 ème, vue extérieure nocturne

Site et démarche
Le projet prend place dans la ville de Saint Malo. Cette ville du littoral fonde son identité à la fois sur son activité portuaire mais aussi industrielle. Elle revêt ainsi des paysages hétéroclites lorsqu'on l'arpente. Au loin, le profil des grandes grues côtoie celui des anciens remparts dans un rapport d'échelle inédit. 
Bien que déjà très touristique et largement plébicité dans la région, la ville est tout de même en demande d'un lieu culturel contemporain et symbolique pour développer et incarner l'histoire et l'art maritime de la cité. Cette démarche déjà engagée par les élus incite à se questionner sur les formes que pourrait prendre ce nouveau lieu.
C'est ainsi  à l'entrée du port de Saint-Malo, à proximité du site industriel, que se développe le projet. Installé dans la linéarité du site, ce dernier longe les deux bassins du port. Ce positionnement stratégique et central suppose une réflexion majeur sur son insertion dans le paysage. Ainsi, tout en reflétant le contexte proche, le musée maritime est habillé d'une enveloppe extérieure métallique qui reprend l'aspect industriel du lieu. Il s'agit à la fois d'en faire un symbole fort dans la ville mais aussi une insertion douce dans cette dernière. ​​​​​​​
01. Photographie du bassin industriel de Saint-Malo
02. photographie de Saint-Malo intramuros.
Projet architectural
Le musée se construit selon deux spatialités distinctes : une première matérialisée par un grand volume vitré et périphérique sert de hall d'entrée et de circulations. La seconde se situe dans les volumes clos et éparses que constituent les "boîtes d'expositions". Au centre du projet, un élément vertical fait appel depuis intra-muros. C’est autour de celui-ci que se déploie le squelette du projet. Une gigantesque circulation noire dessert les différents espaces d’expositions tout en offrant des points de vues sur l’ensemble du hall. Cette déambulation vertigineuse relie des éléments géométriques définis par une trame, qui créent ainsi un rythme au sein de la parcelle. En lévitation, les volumes clos semblent s’extraire de leurs enveloppes pour s'étendre vers la mer. 
D’aspects fermés par leur matérialité, les blocs métalliques destinés aux expositions, se révèlent la nuit au travers d’un motif lumineux poreux. Ce dernier, disposé en anamorphose, permet à la fois de dissimuler et de révéler certaines séquences du parcours muséal. 
Composé d’une double peau en acier microperforé, l’enveloppe des volumes libère des vues sur l'extérieur sans être perçu. L'ensemble de ces blocs sont traversés par une légère pente de toit en verre créant ainsi une progression dans le parcours. Dans un premier temps, elle marque le seuil du musée en proposant une entrée à échelle humaine. Dans un second temps, la pente s'ouvre progressivement sur le reste du hall, offrant un espace généreux et baigné de lumière. La trame structurelle de cette verrière répand également une lumière séquencée au fil de la journée et au coeur du musée. Tout se joue ainsi dans le contraste généré entre l'intérieur du volume et l'extérieur du projet. 
Cette ambiance immersive tend à plonger le visiteur dans un univers poétique, mettant en éveil tous ses sens. Depuis la rive opposée, près d'Intramuros, se dessine un paysage en relief révélant au loin, par sa seconde peau poreuse, les salles d'expositions comme flottant dans le paysage. 
Ligne 1 de gauche à droite : photographie des résidences d'artistes; photographie de la façade à double peau et des circulations; photographie du hall central du musée.
Ligne 2 : photographie de la façade en double peau à moucharabieh et système. 
De gauche à droite : photographie d'une des salles d'exposition; photographie de la circulation tentaculaire desservant les espaces d'exposition

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