Affiche de l'exposition

Les thématiques

01. Apparition/Disparition : L’architecture ici transgresse les normes et les évidences. Elle occulte et sublime, elle dissimule et révèle. C’est l’architecture du hors-champ, des recoins et des angles morts, qui perturbe les sens, attise les angoisses ou libère les fantasmes. 

02. Carrousel : Le carrousel évoque l’imaginaire, la mémoire, le temps et l’oubli. C’est une succession rapide de choses, dans un mouvement circulaire infini. Sa valeur est incommensurable et immatérielle. Son architecture est celle de la mélancolie, de l’introspection et de la réminiscence. Ses mécanismes stimulent les affects, ils ouvrent l’accès à des profondeurs inconnues et éclairent des zones d’ombres.

03. Magie noire : Inexplicable, la magie noire fascine, charme et effraie. Ici, l’architecture implique un don de soi et ne laisse pas indemne. Jouant avec l’ombre et la lumière, manipulant nos peurs et nos croyances, elle reste secrète, et ne révèle pas ses mécanismes.

04.  Effet de masse : L’effet de masse induit une foule, une agglomération mouvante et grandissante sans forme définie dont la progression est irrépressible. Bientôt, ce rassemblement de corps devient abstrait, et nous n’en distinguons ni les parties, ni les détails. La masse s’oppose à l’individu. Son architecture est celle de l’accumulation et de l’agitation : transgressive, elle trouble et bouscule l’ordre établi. 

05. Mystère/Fantomatique : Là où la connaissance humaine s’achève naît le mystère. Par essence inaccessible, y cohabitent le passé, les croyances, le magique et le sacré. Le mystère est infiniment grand, c’est un vide. Son architecture est celle de la mise en scène, du silence, et de l’obscur. Elle nous enveloppe, nous effleure, pourtant elle nous échappe toujours.
01. Apparition/Disparition. 02. Carrousel. 03. Magie noire. 04.  Effet de masse. 05. Mystère/Fantomatique. 
Contenu
L'exposition "Atlas : discours sur la magie" ouvre un nouveau chapitre pour le collectif Synopsis et souhaite mettre en lumière les liens incontestables qui unissent les deux arts que sont l'architecture et le cinema. Elle propose d'explorer l'architecture sous un prisme illusoire, mystique et enchanteur par le biais d'un Atlas de mots et d'images. 
 Ce projet d'exposition explore la thématique de la magie dans le champ de l'architecture et gravite autour de cinq axes fondamentaux issus des déclinaisons allégoriques du savoir universel, plus connus sous le nom de "Théâtre du monde", de Giulio Camillo. L'exposition tente de retracer des liens entre ces grandes thématiques, la magie, le cinema et l'architecture. La scénographie s'applique donc à rendre compte des fragments imagés et écrits qui composent ces réflexions. Cette dernière prend alors la forme d'une bibliothèque où s'accumulent des images, à la manière de "l'Atlas Mnémosyne" d'Aby Warburg. ​​​​​​​
Photographies du montage de l'exposition et des compositions de patchworks
L'exposition
Cette scénographie vient donc entretenir l'idée originelle du théâtre de la mémoire. Ainsi, les mondes réels et fictionnels se confrontent, se croisent et s’interpénètrent notamment par le recto et le verso de ces atlas mouvants et suspendues qui évoquent par analogie la question du champ et du hors champs, commun à la magie, au cinéma et à l’architecture. La libre exploration de ces médiums suspendus encouragent l'exploration de l'intériorité de chacun des visiteurs. 
Le médium filmique est aussi omniprésent dans les travaux présentés et mis en scène, soit par le biais direct de projections de films soit par la mise en scène de photogrammes qui permettent de suspendre l'image dans le temps. Ainsi, ici, la magie a le pouvoir de révéler la dimension cachée d'une fiction potentielle, d'animer une architecture urbaine ou celle d'un quotidien figé. Par un jeu de superposition, d’apparition et de disparition de séquences, le montage vient dévoiler la théâtralité de l’architecture et mettre en scène la poésie de la magie. Ce montage est retranscrit tant au travers du médium filmique que par la scénographie établie.
Photographies de l'exposition et de la scénographie

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